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Les Plateaux Sauvages : LA fabrique culturelle du 20e

Les Plateaux Sauvages : LA fabrique culturelle du 20e

Un bord de plateau. Monter au plateau. La recherche au plateau. Ce spectacle réunit un beau plateau. Comment assurer le coût plateau du spectacle ?

Caractère farouche de la nature vierge. Caractère spontané, hors de toute organisation officielle. Vivant en liberté. Au contact de la nature.

Un incubateur culturel

Le nom des Plateaux Sauvages révèle le projet développé dans le lieu. Les Plateaux Sauvages, c’est une fabrique culturelle qui accueille 14 compagnies artistiques du spectacle vivant par an en résidence, 7 confirmées, 7 émergentes. Parfois, ces compagnies sont au tout début d’un travail et prennent le temps d’écrire, de chercher des mises en scène. La sortie de résidence montre alors cette étape de travail, du processus de création artistique. Parfois, ces compagnies viennent mettre une dernière touche à leur spectacle et bénéficier d’accompagnement. La sortie de résidence est alors le spectacle fini.

Artistes professionnels et amateurs au coeur d’un projet de transmission

Aux Plateaux Sauvages, les artistes croisent les amateurs. Ces derniers viennent pratiquer chaque semaine dans un atelier animé par un artiste de la danse, du théâtre, du yoga. Ces amateurs sont des enfants s’initiant à une pratique artistique, des adultes renouant à la sortie de leur travail avec une passion, des retraités profitant de leur temps libre.

Aux Plateaux Sauvages, chaque artiste accueilli développe un projet de transmission artistique en direction des habitant-e-s du 20ème.

Un projet éducatif et d’émancipation…

A titre d’exemple, je parlerai celui auquel j’ai participé. Laëtitia Guédon, directrice du lieu, comédienne et metteuse en scène, a animé des ateliers d’écriture, d’arts plastiques et de théâtre dans les classes de 3ème du collège Jean-Baptiste Clément autour de l’identité. Chaque élève a débuté une correspondance épistolaire avec un-e habitan-e du 20ème. J’ai reçu en février dernier une boite à chaussures décorée. A l’intérieur, un coquillage, quelques dessins, une lettre d’une élève. Elle se présentait, me parlait de ses vacances en Guadeloupe, de son identité déjà complexe à 14 ans. Je lui ai répondu de la même façon, prenant beaucoup de plaisir et de soin à réaliser un objet qui soit joli aussi. Elle ne savait pas à qui elle écrivait. Je ne savais pas à qui je répondais. Nous nous sommes rencontrées sur scène, aux Plateaux Sauvages, un après-midi de juin.

… et un lieu convivial

Les Plateaux Sauvages, c’est aussi un lieu de vie où l’on peut boire un café, venir lire, emprunter un des bouquins à disposition, travailler, ou tout simplement se poser. C’est un lieu qui est bienveillant, ouvert aux jeunes du quartier, à leurs pratiques.

Les Plateaux Sauvages se sont installés rue des Platrières, au cœur du quartier des Amandiers, dans un bâtiment qui depuis sa construction dans les années 70 a été une maison des jeunes et de la culture, un centre d’animation avec une salle de spectacle, et enfin, ce qui reste très fortement dans les mémoires des habitant-e-s du 20ème, un centre d’animation et un théâtre municipal, le 20ème théâtre.

Une première à Paris

Créer un lieu culturel, un lieu d’éducation populaire, réunissant dans un même lieu tous les praticiens artistiques, qu’ils soient artistes, amateurs, curieux, un lieu qui n’existait nulle part à Paris, à la place de deux équipements existants a été un des projets les plus exaltants que j’ai mené comme élue à la Culture et aux Centres Paris Anim.

Un des choix les plus difficiles aussi. Ouvrir une porte, faire tomber un mur entre deux équipements n’est jamais simple. J’ai beaucoup appris. J’en retire que mener un projet d’ampleur qui modifie le rapport des habitant-e-s à un lieu nécessite du temps, beaucoup de temps (ce qui est parfois paradoxal avec le temps rapide de la politique et d’un mandat), indispensable à des échanges permettant une vision partagée.

Pour découvrir les Plateaux Sauvages -> http://lesplateauxsauvages.fr

NathalieMaquoi
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